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mon chien est têtu

Publié par Lucia le

Mon chien est têtu !

Tu as peut-être déjà prononcé cette phrase avec agacement :

« Mon chien est têtu, il n’en fait qu’à sa tête ! »

Rassure-toi : tu n’es pas seul·e. Ce jugement revient très souvent dans les accompagnements que je propose chez Hirokiyo. Mais ce que l’on interprète comme de la désobéissance ou de l’obstination n’est bien souvent qu’une incompréhension entre ton chien et toi.

Et si on changeait de regard ?

Dans cet article, je t’invite à comprendre pourquoi ton chien n’est pas « têtu », comment mieux lui communiquer ce que tu attends, et comment construire une relation basée sur la coopération plutôt que sur le contrôle.

Têtu ? Ou simplement incompris…

1. Une croyance issue d’une vision dépassée

Beagle assis sur l’herbe dans un parc, tournant la tête pour ignorer la main tendue de sa maîtresse.

L’idée selon laquelle un chien serait têtu repose souvent sur une conception ancienne, issue d’un modèle de dressage hérité de l’éducation militaire, où le chien devait répondre sans discuter, sans délai et sans émotion. Dans cette vision autoritaire, le chien est perçu comme un subordonné, dont le rôle est d’obéir à son maître coûte que coûte. On y retrouve des croyances très répandues :

  • Le chien doit obéir immédiatement, sinon il « teste » les limites.

  • Il ne doit pas « contester », sinon il prend de mauvaises habitudes.

  • Il cherche à « dominer » si tu ne t’imposes pas comme le chef.

Cette lecture du comportement canin repose sur des idées aujourd’hui largement remises en question par l’éthologie, la science du comportement animal.

Les travaux scientifiques contemporains montrent que le chien ne raisonne ni en termes de hiérarchie stricte, ni en termes de volonté de domination. Il ne cherche pas à prendre ta place, ni à « te manipuler ». Il réagit selon :

  • ce qu’il a appris ou non (expérience, renforcement),

  • ce qu’il ressent (stress, peur, excitation, fatigue…),

  • ce qu’il perçoit dans l’environnement (bruits, odeurs, mouvements…).

Le chien n’est pas un petit soldat à programmer, mais un être sensible et intelligent qui agit avec les ressources qu’il a dans l’instant. Le qualifier de « têtu » revient souvent à ignorer les raisons profondes de son comportement : incompréhension, manque d’apprentissage, difficultés émotionnelles ou physiques, ou contexte inadapté.

Changer de regard sur ton chien, c’est déjà transformer la relation. C’est passer d’une logique de pouvoir à une logique de compréhension et de coopération.

2. L’erreur de l’anthropomorphisme

L’autre grande source d’incompréhension entre les humains et les chiens, c’est l’anthropomorphisme autrement dit, le fait d’attribuer à notre chien des pensées, des intentions ou des émotions humaines.

C’est naturel : nous vivons au quotidien avec nos animaux, nous les aimons profondément, et nous projetons sur eux notre manière de penser. Mais cette projection peut devenir un frein majeur à la compréhension mutuelle.

Par exemple, quand un chien ne revient pas tout de suite au rappel, on entend souvent :

  • « Il me provoque »

  • « Il le fait exprès »

  • « Il se venge parce que je l’ai laissé seul »

  • « Il me boude »

Ce genre d’interprétation est trompeur, car le chien ne pense pas en termes de volonté de nuire ou de représailles émotionnelles complexes. Il n’a pas les capacités cognitives pour entretenir des rancunes ou mettre en place des stratégies manipulatrices. En revanche, il peut parfaitement :

  • être distrait par une odeur ou un bruit,

  • ne pas avoir compris ce que tu voulais dire,

  • ne pas avoir été renforcé suffisamment lors des précédents rappels,

  • ou même être stressé, et donc peu réceptif à l’apprentissage.

L’anthropomorphisme devient problématique quand il masque les véritables causes comportementales. En prêtant des intentions erronées à notre chien, on risque :

  • de réagir de façon inappropriée (punir au lieu d’aider),

  • de détériorer la relation (frustration mutuelle),

  • et de passer à côté de signaux d’alerte (douleur, anxiété, besoin d’aide).

Apprendre à observer ton chien comme un chien, avec ses codes, ses besoins et ses modes de communication spécifiques, c’est lui offrir la chance d’être compris à sa juste mesure. C’est aussi ce qui fonde toute relation saine, respectueuse et durable.

Le chien n’est pas têtu… il est incompris

Lorsqu’un chien ne répond pas à ce qu’on lui demande, notre réflexe est souvent de croire qu’il le fait exprès, qu’il n’en a pas envie ou qu’il cherche à nous « résister ». Et si la réalité était beaucoup plus simple et bien plus touchante ? Et si ton chien n’avait tout simplement pas compris ce que tu attends de lui ?

1. La clarté de la communication : un fondement souvent négligé

Le chien n’a pas le langage verbal des humains. Il ne comprend pas les mots de la même manière que nous, et il ne peut pas deviner ce que tu veux simplement parce que tu penses l’avoir dit « clairement ».

Pour qu’un chien puisse répondre à une demande, il faut :

  • Qu’il reconnaisse le signal (verbal ou gestuel),

  • Qu’il sache précisément ce qu’on attend de lui dans ce contexte-là,

  • Et qu’il soit capable et motivé pour le faire à ce moment précis.

Prenons un exemple concret :
Tu dis « viens » à ton chien dans le jardin. Mais au même moment, il entend un bruit derrière le portail. Il hésite, regarde ailleurs, puis ne bouge pas. Tu penses alors : « il me nargue… » mais lui, peut-être :

  • N’a pas entendu le mot correctement (vent, bruit ambiant),

  • N’a pas fait le lien entre le mot et l’action (apprentissage insuffisant),

  • Ou il est capté par un stimulus fort qui inhibe momentanément son attention.

La bonne question à se poser n’est pas « Pourquoi ne m’obéit-il pas ? » mais « Qu’est-ce qui pourrait l’empêcher de comprendre ou d’agir en ce moment ? »

2. Le chien apprend par association, pas par raisonnement

Contrairement à ce que l’on croit parfois, le chien ne comprend pas des phrases complexes ni des notions abstraites comme « sois sage », « tu le sais » , ou « tu as compris hier, donc tu dois refaire pareil aujourd’hui ».

Le chien apprend par associations :

  • Une action → une conséquence

  • Un comportement → une récompense ou une absence de plaisir

  • Un contexte → une habitude ou une émotion

C’est pourquoi l’éducation canine bienveillante repose sur le renforcement positif : pour apprendre à ton chien que certains comportements sont bénéfiques pour lui, donc dignes d’être reproduits.

Un chien qui ne revient pas au rappel n’est pas obstiné. Il peut avoir associé :

  • Le mot « viens » à une expérience neutre voire désagréable (fin de balade, frustration, punition),

  • Ou l’avoir entendu sans jamais que ce mot ne lui soit vraiment expliqué, renforcé, répété, et généralisé.

3. L’importance du contexte : un facteur souvent sous-estimé

Ton chien ne se comporte pas de la même manière dans toutes les situations. Et c’est normal. C’est ce qu’on appelle la spécificité contextuelle de l’apprentissage.

Exemple : ton chien sait s’asseoir dans le salon. Tu penses donc qu’il connaît le mot « assis ». Mais dehors, au parc, il ne réagit pas à ta demande. Ce n’est pas de la mauvaise volonté : c’est que le mot n’est pas encore associé à cet environnement précis, rempli de distractions et de stimulations.

Le chien ne généralise pas spontanément comme nous. Il doit apprendre à reconnaître le même mot dans des lieux, situations et états émotionnels variés.

4. La capacité du chien à répondre dépend aussi de son état émotionnel

Chiot Berger Allemand têtu tirant sur un vêtement tenu par la main de son maître dans un parc.

Enfin, il faut comprendre que comprendre n’est pas suffisant : il faut aussi que ton chien soit en état d’agir.

Un chien :

  • trop excité,

  • stressé,

  • en hypervigilance,

  • ou apeuré…

n’est pas disponible mentalement pour se concentrer, retenir une consigne ou exécuter une demande. Dans ces cas-là, lui demander un comportement est souvent contre-productif, et peut renforcer la frustration des deux côtés.

5. Ce n’est pas au chien de deviner : c’est à l’humain d’enseigner

Il est essentiel de rappeler une chose fondamentale : ton chien ne peut pas deviner ce que tu veux. Il ne parle pas français. Il n’a pas été livré avec un mode d’emploi. Il ne connaît ni tes attentes, ni les règles sociales humaines, ni les dangers du monde dans lequel tu l’as intégré.

C’est donc à toi, en tant qu’humain référent, de lui enseigner :

  • Ce que tu attends de lui,

  • Pourquoi ce comportement est important,

  • Et comment il peut réussir à le mettre en place.

Mais pour cela, il faut lui offrir un cadre d’apprentissage clair, sécurisant et cohérent. Cela implique :

  • D’être précis dans les signaux (un mot = un comportement = une récompense),

  • De répéter suffisamment dans des contextes variés,

  • De valoriser ses progrès, même minimes,

  • Et de respecter son rythme, sans pression, ni énervement.

Un chien n’est pas un ordinateur qu’on programme. Il est vivant, sensible, malléable… mais il a besoin d’un guide pédagogique, pas d’un supérieur hiérarchique.

Ce qui est souvent interprété comme de la têtutesse est en réalité une absence d’apprentissage solide, structuré et compréhensible pour lui. Autrement dit : si ton chien « ne fait pas ce qu’on lui demande », c’est qu’il n’a pas encore appris à le faire dans ce contexte, avec cette émotion, dans cette situation précise.

Ce que cela signifie pour toi : tu n’as pas un chien « désobéissant », tu as un chien en cours d’apprentissage, et ton rôle est de l’accompagner, pas de le juger.

Ce qui bloque la réponse de ton chien

1. Un apprentissage incomplet

Quand on pense qu’un comportement est « acquis », on se base souvent sur une ou deux réussites dans un contexte donné. Par exemple, si ton chien s’assoit quand tu lui dis « assis » dans la cuisine, tu peux en conclure qu’il connaît l’ordre. Pourtant, cette conclusion est souvent prématurée.

Un comportement appris dans un cadre donné n’est pas nécessairement transférable à d’autres situations. On parle alors d’un apprentissage incomplet.

Ton chien a-t-il vraiment compris ce que tu lui demandes ?

Il est fondamental de faire la distinction entre :

  • Exécuter un comportement ponctuellement (souvent par hasard ou par mimétisme),

  • Et comprendre le lien entre un mot, un geste, un comportement et une conséquence, dans plusieurs contextes.

Prenons l’exemple classique de l’ordre « assis » :

  • Ton chien s’assoit à la maison, dans un moment calme ? 

  • Mais est-ce qu’il le fait aussi :

    • Dans une autre pièce ?

    • Dans le jardin ?

    • Au parc ?

    • En présence d’un autre chien ?

    • Sur le parking d’un supermarché ?

    • En pleine agitation ou s’il vient de croiser un joggeur ?

Si la réponse est non, alors l’apprentissage est encore en cours, et ce n’est pas un manque d’obéissance… mais un besoin de généralisation.

La généralisation : une étape souvent oubliée

Contrairement à l’humain, le chien n’est pas naturellement apte à généraliser un comportement appris dans un contexte à tous les autres contextes. Il ne se dit pas :

« J’ai appris à m’asseoir dans la cuisine, donc je peux aussi le faire dans la rue. »

Pour lui, chaque situation est un nouvel apprentissage, avec ses propres repères :

  • les odeurs,

  • les bruits,

  • les émotions associées,

  • la posture de l’humain,

  • les distractions extérieures…

C’est pourquoi il est essentiel de varier les lieux, les moments et les conditions d’entraînement pour permettre au chien de solidifier l’apprentissage.

Un comportement est considéré comme véritablement acquis lorsque le chien peut le reproduire :

  • Dans au moins 3 à 5 lieux différents,

  • En présence de distractions variées,

  • À des moments différents de la journée,

  • Et avec des humains ou objets nouveaux autour.

Attention aux mauvaises interprétations

Quand le chien ne répond pas à une demande dans un nouveau contexte, cela ne signifie pas qu’il « teste », qu’il « t’ignore » ou qu’il est  « têtu ». Cela signifie simplement que :

  • Il n’a pas encore associé le signal au bon comportement dans ce cadre-là,

  • Ou que le niveau de difficulté est trop élevé par rapport à son niveau actuel.

Il faut alors redescendre d’un cran dans les critères, reprendre l’apprentissage dans ce nouveau contexte avec des renforcements positifs adaptés, et avancer par paliers.

En résumé

Un chien ne désobéit pas parce qu’il refuse de coopérer.
Il ne reproduit pas un comportement parce qu’il :

  • n’a pas encore compris ce qu’on attend de lui dans ce contexte,

  • ou n’a pas assez d’entraînement pour réussir dans des conditions plus complexes.

C’est donc à l’humain de structurer, répéter et renforcer l’apprentissage jusqu’à ce qu’il devienne fluide et naturel pour le chien — partout, tout le temps, avec joie.

2. Une émotion trop forte

On a souvent tendance à croire que si un chien « connaît » un ordre, il doit être capable de l’exécuter à tout moment. Mais cela revient à oublier une variable essentielle de l’apprentissage : l’état émotionnel du chien.
Un chien n’est pas une machine. Il ressent, il perçoit, il réagit. Et ces émotions peuvent interférer totalement avec sa capacité à apprendre ou à répondre à une demande.

Le cerveau émotionnel prend parfois le dessus

Le cerveau du chien fonctionne, comme le nôtre, avec plusieurs structures interconnectées. Lorsqu’il est en situation de stress, d’excitation, ou de peur, c’est le cerveau émotionnel (système limbique) qui prend le relais sur les parties rationnelles et cognitives.

Dans ces moments-là :

  • La priorité du cerveau est de gérer l’émotion (fuite, défense, hypervigilance),

  • Et non de réfléchir, retenir ou répondre à un signal appris.

Autrement dit, même si ton chien a compris ce que « assis » ou « viens » signifie dans un contexte calme, il ne peut pas mobiliser cette connaissance s’il est envahi par une émotion trop forte.

Des émotions diverses, mais un même effet : le blocage

Voici quelques exemples fréquents d’états émotionnels qui bloquent l’apprentissage ou l’écoute :

  • La peur : un chien qui a peur (d’un bruit, d’une personne, d’un congénère) entre en mode survie. Il n’est plus disponible pour interagir, encore moins pour apprendre quelque chose de nouveau.

  • L’excitation : un chien surexcité est en surcharge sensorielle. Il saute, aboie, tire… pas par opposition, mais parce qu’il est incapable de s’auto-réguler tant que son système nerveux est en effervescence.

  • Le stress chronique : même discret, un état de stress régulier épuise la capacité de concentration du chien. Il peut alors être agité, désengagé, ou très réactif à de petites stimulations.

  • La joie intense : même une émotion positive mal canalisée (rencontre d’un congénère adoré, retour à la maison…) peut rendre ton chien temporairement inaccessible cognitivement.

Dans tous ces cas, le chien n’est pas têtu : il est simplement submergé par une émotion qui le dépasse, et il faut d’abord réguler cette émotion avant de demander quoi que ce soit.

Ce que tu peux faire : réguler avant de demander

Avant toute demande d’apprentissage ou d’exercice, pose-toi les questions suivantes :

  • Mon chien est-il calme, attentif, détendu ?

  • Est-il capable de se concentrer dans cet environnement ?

  • Ai-je pris en compte son état émotionnel du moment (fatigue, excitation, angoisse, frustration…) ?

Si la réponse est non, alors l’objectif n’est pas d’enseigner un comportement, mais de rétablir un état de sécurité émotionnelle.

Cela peut passer par :

  • Une pause en retrait,

  • Des activités apaisantes (reniflage, mastication, massage),

  • Un retour à un lieu familier et rassurant,

  • Une gestion bienveillante des stimuli trop intenses.

Apprentissage et émotions vont de pair

L’un des grands piliers de l’éducation bienveillante, c’est de prendre en compte l’émotion avant de chercher le résultat. Parce qu’un chien qui apprend dans un état émotionnel stable est un chien qui :

  • retient mieux,

  • répond plus volontiers,

  • progresse plus vite,

  • et surtout… prend plaisir à coopérer avec son humain.

3. Un manque de motivation ou de renforcement

Un chien qui n’agit pas comme on le souhaite n’est pas forcément désobéissant ou « têtu » : il est peut-être tout simplement peu motivé ou pas assez renforcé dans ce comportement.

C’est une idée reçue très répandue chez les humains : « Il le sait, mais il ne veut pas ». En réalité, même si un chien a compris ce qu’on attend de lui, il a besoin d’une vraie raison pour le faire. Et cette raison, c’est nous qui devons la créer.

Motivation ≠ soumission

Il est illusoire d’attendre d’un chien qu’il « obéisse par amour » ou « pour nous faire plaisir » . Le chien agit parce qu’il a un intérêt à agir, pas parce qu’il veut bien faire au sens moral du terme.

Comme tout être vivant, il va privilégier ce qui est :

  • agréable,

  • gratifiant,

  • utile à ses yeux.

Autrement dit, si ton chien juge qu’il a plus à gagner à ne pas t’écouter, il ne le fera pas. Ce n’est pas de la provocation : c’est un choix comportemental logique basé sur l’expérience.

Le renforcement : moteur de l’apprentissage

Le renforcement positif est ce qui permet à un chien de comprendre qu’un comportement est bénéfique pour lui, et qu’il a donc intérêt à le reproduire. Sans renforcement, il n’y a pas de consolidation de l’apprentissage.

Comportement → Conséquence agréable → Augmentation de la fréquence du comportement

Ce renforcement peut prendre différentes formes :

  • Une friandise (efficace, immédiate, claire),

  • Un jeu (balle, corde, lancer),

  • Une caresse (si elle est appréciée à ce moment-là),

  • Une liberté (retour à la course, rencontre avec un congénère),

  • Une voix joyeuse, un sourire, une posture ouverte.

Le tout est que la récompense soit vraiment perçue comme agréable par ton chien, et qu’elle arrive immédiatement après le comportement attendu.

Exemple concret

Tu demandes à ton chien de s’asseoir au parc. Il hésite. Tu t’impatientes. Il regarde ailleurs. Rien ne se passe. Il n’est pas têtu : il évalue l’intérêt de la situation.
→ A-t-il déjà été renforcé pour s’asseoir dans ce lieu ?
→ A-t-il eu suffisamment d’expériences positives dans ce contexte ?
→ L’environnement n’est-il pas plus stimulant que ta voix ou ta main ?

Un comportement, pour s’ancrer, a besoin :

  • d’un apprentissage régulier,

  • d’un cadre adapté,

  • et surtout… d’être systématiquement renforcé au début, puis entretenu dans le temps.

Pourquoi ton chien « désobéit » parfois

Voici quelques raisons fréquentes liées au manque de motivation ou de renforcement :

  • Tu as arrêté de récompenser un comportement trop tôt.

  • La récompense n’est pas suffisamment intéressante pour lui.

  • Il obtient davantage de bénéfices en ne répondant pas à ta demande (exploration, liberté, interactions…).

  • Il n’a pas encore fait assez de répétitions pour que le comportement devienne automatique.

En résumé : si ton chien ne répond pas à ta demande, c’est peut-être simplement qu’il n’y voit pas d’intérêt, ou qu’il ne se souvient pas pourquoi ce comportement lui serait bénéfique.

Et ce n’est pas grave. Cela se travaille.

Je peux t’aider à construire un plan de renforcement adapté à ton chien

Adopter une autre lecture du comportement canin

Épagneul Breton têtu reniflant intensément le sol alors que sa maîtresse l’appelle en arrière-plan sans succès.

Lorsque l’on change notre regard sur le chien lorsque l’on cesse de l’interpréter avec des codes humains on découvre une tout autre réalité. Une réalité plus juste, plus fine, plus respectueuse. Le chien ne « fait pas exprès », il communique, réagit et s’adapte comme il peut, avec les outils et les apprentissages dont il dispose.

Adopter une autre lecture, c’est dépasser l’étiquette de « têtu » pour entrer dans une véritable relation de compréhension mutuelle.

1. Observer plutôt qu’interpréter

Nous avons tendance, par habitude ou réflexe culturel, à juger le comportement de nos chiens à travers un prisme humain. On parle de « provocation », de « caprice », de « manipulation »… Autant de termes qui traduisent une interprétation de ce que l’on croit percevoir.

Mais ce que ton chien fait est d’abord un comportement observable, pas une intention morale.

Un bon réflexe consiste à remplacer le jugement par une description factuelle :

  • « Il se fout de moi ! » → « Il regarde ailleurs, il s’éloigne, il ne répond pas à ma demande. »

  • « Il est têtu ! » → « Il ne s’assoit pas malgré ma demande, il semble distrait. »

Ce simple changement d’angle permet déjà :

  • de calmer les émotions humaines (frustration, colère, déception),

  • de te recentrer sur ce que ton chien vit réellement,

  • et de mieux adapter ta réponse à la situation.

Observer, c’est chercher à comprendre ce que ton chien perçoit, ressent, et à quoi il réagit pas ce que tu crois qu’il veut faire.

2. Revoir ses attentes

Un autre biais fréquent dans la relation humain-chien, c’est de projeter des attentes irréalistes sur notre compagnon. On veut qu’il :

  • marche en laisse dès 4 mois,

  • supporte tous les chiens qu’il croise,

  • revienne au rappel dès les premières semaines,

  • reste seul pendant plusieurs heures sans anxiété…

Mais chaque chien est différent :

  • par son âge,

  • par son histoire,

  • par sa race ou ses traits individuels,

  • par son état émotionnel et son niveau de confiance.

Beaucoup de conflits ou de frustrations dans l’éducation du chien naissent d’un écart entre ce qu’on attend de lui et ce qu’il est capable de faire ici et maintenant.

Revoir ses attentes, ce n’est pas renoncer : c’est adapter l’objectif à la réalité du moment, pour progresser par étapes.

Exemple :

  • Tu veux que ton chien revienne au rappel au parc ? Commence par renforcer le rappel à la maison, puis dans le jardin, puis à quelques mètres, puis en longe…
    Chaque palier est un succès en soi.

Je t’accompagne pour établir des objectifs réalistes et motivants dans ton quotidien

3. Favoriser la coopération plutôt que la domination

L’époque où l’on parlait de « chef de meute » ou de « hiérarchie stricte » est révolue. Les études récentes en comportement animal ont démontré que :

  • Les structures sociales canines sont fluides et coopératives,

  • Le chien ne cherche pas à dominer son humain,

  • Et qu’un lien basé sur la confiance et la communication est bien plus efficace qu’un rapport de force.

Coopérer avec son chien, c’est :

  • lui proposer des choix encadrés,

  • lui apprendre les bons comportements avec clarté,

  • et renforcer ses initiatives positives.

Ce type de relation génère un attachement sécure, où ton chien sait qu’il peut :

  • compter sur toi,

  • comprendre ce qu’on attend de lui,

  • et recevoir du soutien en cas de difficulté.

Cela ne signifie pas « tout laisser faire », mais établir un cadre clair, juste, et rassurant, où ton chien sait ce qu’il peut faire, ce qu’il ne peut pas faire, et pourquoi.


En résumé

Changer de regard sur ton chien, c’est :

  • Observer plutôt qu’interpréter,

  • Adapter tes attentes à ses capacités réelles,

  • Créer un lien de coopération plutôt qu’imposer une obéissance forcée.

C’est dans cette posture que naît une relation durable, fluide et joyeuse, où ton chien peut s’exprimer, apprendre et t’accompagner avec confiance.

Tu veux poser les bases d’une relation plus apaisée ? Découvre mes séances individuelles sur mesure

Comment améliorer la compréhension mutuelle ?

1. Revenir à l’observation

L’une des clés les plus puissantes et pourtant souvent négligée pour mieux comprendre son chien, c’est l’observation objective. Avant de demander, de corriger ou d’interpréter, il faut apprendre à regarder. Non pas avec un œil critique, mais avec une posture d’écoute active.

Observer, c’est s’extraire un instant de notre filtre émotionnel pour analyser ce qui est, et non ce que l’on pense voir.

Observer quoi exactement ?

Lorsque ton chien adopte un comportement qui t’interroge, demande-toi :

  • Où porte-t-il son attention ?

  • Quel est son niveau d’excitation ou de tension ?

  • Que fait son corps ? (posture, oreilles, queue, yeux, respiration…)

  • Que se passe-t-il dans l’environnement immédiat ?

  • Qu’a-t-il vécu dans les minutes ou heures précédentes ?

Ce sont ces éléments et non des suppositions qui te permettront de comprendre pourquoi il agit ainsi, et surtout comment réagir de manière ajustée.

Par exemple : un chien qui ne revient pas quand tu l’appelles ne t’ignore pas forcément. Il peut être concentré sur une odeur, avoir repéré un autre chien, être stressé ou simplement fatigué. Ce n’est pas un refus : c’est une réponse à son environnement ou à son état interne.

Moins d’interprétations, plus de faits

Beaucoup d’erreurs éducatives viennent d’interprétations hâtives, souvent basées sur des croyances erronées :

  • « Il me teste. »

  • « Il se venge. »

  • « Il fait exprès. »

  • « Il sait ce qu’il fait. »

En réalité, ce que tu crois savoir est souvent ce que tu ressens, pas ce que ton chien exprime réellement.
Et tant que tu restes dans cette posture, tu risques de réagir en décalage avec ses besoins.

En te recentrant sur des faits observables, tu gagnes en clarté, en objectivité, et donc en efficacité éducative.

L’observation est la base du travail comportemental

Dans ma pratique de comportementaliste, l’observation est le premier outil de diagnostic. Elle permet de :

  • Comprendre l’origine d’un comportement gênant,

  • Identifier les émotions associées,

  • Adapter les séances à l’état réel du chien,

  • Créer des stratégies respectueuses, efficaces et progressives.

Observer ton chien, c’est commencer à parler sa langue. Une langue silencieuse, mais riche d’indices.

Un petit exercice simple à faire chez toi

Pendant 3 jours, prends 5 minutes pour observer ton chien sans interagir :

  • Note ce qu’il regarde, ce qu’il écoute, où il se place.

  • Observe ce qui l’attire, ce qui le rassure, ce qui l’inquiète.

  • Regarde son corps : queue, oreilles, posture, mouvement des yeux.

  • Ne juge pas. Ne commente pas. Regarde, tout simplement.

Tu verras qu’en quelques jours, ton regard changera. Tu commenceras à comprendre sans demander, à réagir sans contrôler, à écouter sans t’imposer.

Et c’est là que commence une vraie relation.

2. Reprendre les bases sereinement

Berger des Pyrénées têtu allongé sur un canapé, ignorant son maître qui lui demande de descendre ou de s’asseoir.

Lorsqu’un comportement semble « oublié », mal exécuté ou totalement ignoré par ton chien, il est tentant de penser qu’il te provoque, qu’il « fait exprès » ou qu’il est têtu. En réalité, il est souvent nécessaire de reprendre les bases non pas comme un retour en arrière, mais comme une occasion de solidifier les fondations de l’apprentissage.

Revenir à la base, c’est offrir à ton chien une deuxième chance de comprendre. C’est enlever la pression, clarifier les attentes, et rétablir la communication là où elle s’est brouillée.

Apprendre n’est pas linéaire

L’apprentissage, chez le chien comme chez l’humain, n’est jamais une ligne droite. Il est normal qu’un comportement appris soit :

  • bien exécuté un jour,

  • partiellement réussi le lendemain,

  • totalement ignoré le surlendemain…

Et cela ne signifie pas que l’apprentissage est perdu. Cela signifie que :

  • Le contexte a changé,

  • L’émotion du chien a varié,

  • La motivation était différente,

  • Ou que la répétition n’a pas encore été suffisante pour ancrer le comportement durablement.

C’est dans ces moments-là que reprendre les bases sereinement devient essentiel. Pas pour punir. Pas pour insister. Mais pour renforcer ce qui n’a pas encore été intégré.

Reprendre les bases, concrètement, ça veut dire quoi ?

Cela signifie revenir aux conditions les plus favorables pour ton chien. Voici comment :

  • Simplifie le contexte : Choisis un lieu calme, familier, sans distractions.

  • Reviens au guidage : Utilise des gestes clairs, visibles, en accompagnant l’action si besoin.

  • Récompense chaque petit succès : Même s’il semble « trop facile ». C’est justement en récompensant les fondations que tu rends l’édifice solide.

  • Sois prévisible et cohérent : Un mot = un geste = un comportement attendu. Pas d’ambiguïté.

  • Fais court, mais régulier : Mieux vaut 3 sessions de 3 minutes dans la journée qu’une seule de 20 minutes.

Exemple : ton chien ne s’assoit plus à la demande ?
Reprends l’exercice à la maison, avec une friandise visible, un geste clair, et félicite-le dès qu’il fléchit les pattes. Ne cherche pas l’exécution parfaite : cherche la coopération volontaire.

Reprendre sereinement, c’est aussi changer de posture intérieure

Il ne s’agit pas seulement de modifier les conditions extérieures, mais aussi ton état d’esprit :

  • Lâcher la pression de « réussir » à tout prix,

  • Lâcher la frustration ou la peur de « régresser »,

  • Accueillir l’étape comme une nouvelle opportunité de connexion.

Ton chien ressent ton niveau de stress ou d’agacement. Et si tu abordes l’exercice comme une punition, lui aussi le vivra comme une contrainte.

En repartant avec sérénité, curiosité et douceur, tu transformes un « problème » en moment de collaboration.

Reprendre les bases, ce n’est pas repartir de zéro

C’est un acte de patience et de lucidité. C’est reconnaître que ton chien est un individu, avec ses propres capacités, limites et émotions.

Ce n’est pas un échec : c’est une démonstration de responsabilité et de bienveillance.

Et c’est précisément dans ces moments de reprise que se construisent :

  • La solidité des apprentissages,

  • La qualité du lien,

  • La confiance mutuelle.

Tu veux revoir les bases avec ton chien dans de bonnes conditions ? Je propose des accompagnements personnalisés

3. Travailler dans un cadre progressif

Pour qu’un chien réussisse ce qu’on lui demande, il ne suffit pas qu’il comprenne l’exercice : il faut aussi que les conditions soient adaptées à son niveau d’apprentissage. Trop souvent, on attend de lui qu’il réussisse du premier coup, partout, et sans aide. Or, cela revient à demander à un enfant d’écrire une dissertation avant même de savoir faire une phrase.

Un chien apprend par étapes. Et pour progresser durablement, il a besoin d’un cadre progressif, structuré et encourageant.

La progressivité, fondement de la réussite

L’apprentissage, pour être efficace, doit suivre une progression adaptée à chaque binôme humain-chien. Cela signifie :

  • Commencer dans des conditions faciles,

  • Puis introduire un seul changement à la fois (lieu, durée, distraction, distance…),

  • Et revenir en arrière si le chien échoue, sans considérer cela comme un échec.

Par exemple :
Tu travailles le « pas bouger ». Commence à la maison, avec une distance de 1 mètre, 2 secondes d’immobilité, pas de distraction.
Puis, progressivement :

  • Augmente la distance (2 m, 3 m, puis plus),

  • Augmente la durée (5 sec, 10 sec, 30 sec…),

  • Ajoute des distractions légères (quelqu’un qui passe),

  • Puis plus fortes (autres chiens, environnement extérieur).

Chaque palier bien réussi prépare le suivant.

Trop vite, trop fort = incompréhension et échec

L’erreur la plus fréquente, c’est de sauter des étapes.
Tu obtiens un beau rappel dans ton jardin ? Tu décides alors d’essayer au parc canin. Mais là, ton chien ne revient pas. Tu te dis qu’il « n’écoute plus » … alors qu’en réalité, le saut de difficulté était trop important.

Dans ces cas-là, il faut redescendre d’un niveau, retravailler le rappel dans un environnement un peu plus stimulant, puis seulement revenir au parc avec une stratégie renforcée (longe, récompenses, entraînement progressif…).

Le chien ne régresse pas : il montre simplement où se situe sa limite actuelle.

Un seul critère à la fois

Pour permettre à ton chien d’apprendre sans confusion, veille à ne faire évoluer qu’un seul critère à la fois :

  • Soit le lieu,

  • Soit la durée,

  • Soit la distance,

  • Soit la distraction,

  • Soit ton positionnement.

Si tu changes plusieurs choses en même temps, ton chien peut se retrouver dépassé, ce qui engendre stress, désengagement ou comportements de compensation (aboiements, fuite, refus de contact…).

Exemple : ton chien réussit à rester au « pas bouger » à 5 mètres, pendant 10 secondes, en intérieur. Pour progresser :

  • Tu peux essayer 6 mètres (mais en gardant 10 secondes),

  • Ou 15 secondes (mais en restant à 5 mètres),

  • Ou 5 mètres/10 secondes mais dans un lieu un peu plus stimulant.

Mais pas les trois en même temps.

Travailler avec des paliers, c’est offrir de la réussite

Un chien qui réussit est un chien qui :

  • prend confiance,

  • est motivé pour continuer,

  • associe l’apprentissage à une expérience positive.

À l’inverse, un chien qui échoue sans cesse :

  • se démotive,

  • peut développer du stress ou de l’évitement,

  • et risque d’associer ton signal à une émotion négative.

En travaillant dans un cadre progressif, tu sécurises l’apprentissage, tu nourris la coopération, et tu consolides la relation.

4. Faire appel à un éducateur bienveillant

Quand la communication est brouillée, quand les apprentissages stagnent ou que les incompréhensions s’accumulent, il peut être difficile de prendre du recul en tant que gardien de chien. On doute, on s’énerve parfois, on se remet en question, ou pire… on en vient à se décourager. C’est là que l’accompagnement par un professionnel bienveillant prend tout son sens.

Un éducateur ou comportementaliste qualifié n’est pas là pour “dresser” ton chien, mais pour t’aider à créer ou restaurer une communication claire, cohérente et respectueuse entre vous deux.

Pourquoi faire appel à un professionnel ?

Un professionnel formé en éducation canine bienveillante et en comportement peut t’apporter :

  • Un regard extérieur neutre et constructif, sans jugement ;

  • Une lecture fine du comportement de ton chien, basée sur l’éthologie et les signaux corporels ;

  • Une analyse des facteurs contextuels (environnement, stress, routines, interactions…) ;

  • Des outils pédagogiques adaptés à ton binôme, à ton rythme, et à tes objectifs ;

  • Et surtout… du soutien humain, parce qu’être bien accompagné, c’est aussi alléger la charge mentale que représente parfois l’éducation d’un chien.

C’est un accompagnement sur mesure, où le respect de l’animal, de ses émotions et de son rythme est au cœur de la démarche.


Bienveillance ≠ laxisme

Éduquer avec bienveillance ne veut pas dire tout autoriser. Cela signifie créer un cadre structurant, sécurisant et cohérent, sans recours à la peur, la contrainte ou les outils coercitifs.

Un professionnel bienveillant ne cherchera pas à faire « obéir coûte que coûte », mais à :

  • Favoriser la coopération volontaire,

  • Renforcer les bons comportements plutôt que punir les mauvais,

  • Préserver le lien entre toi et ton chien dans toutes les étapes de l’apprentissage.

Car ce lien est la base de tout le reste.

Choisir le bon accompagnement

Chez Hirokiyo, je t’accompagne en tenant compte :

  • de ton vécu avec ton chien,

  • de ses besoins spécifiques (âge, tempérament, historique…),

  • de ton quotidien (famille, emploi du temps, contraintes…),

  • et de vos émotions à tous les deux.

Je propose :

  • Des séances individuelles à domicile ou en extérieur,

  • Des bilans comportementaux approfondis si une problématique est installée,

  • Des programmes d’éducation positive sur mesure,

  • Et bientôt des formations en ligne, pour t’autonomiser dans la durée.

Découvre mes accompagnements ici

Se faire accompagner, c’est un signe de conscience, pas de faiblesse

Demander de l’aide, c’est reconnaître que :

  • Ton chien mérite qu’on l’aide à progresser en sécurité,

  • Tu veux lui offrir une relation harmonieuse,

  • Et que tu n’as pas à porter tout cela seul·e.

C’est un acte de responsabilité, de respect… et de bienveillance, envers lui comme envers toi-même.

Cas pratiques : "Il est têtu"... ou simplement mal compris ?

Tu l’as sans doute déjà vécu : ton chien agit d’une façon que tu ne comprends pas, malgré tout ce que tu crois lui avoir appris. Tu ressens de la frustration, peut-être même de la colère ou du découragement. Et la petite phrase fuse :

« Il est têtu, pourtant il sait très bien ce que je lui ai demandé. »

Mais si on décortique calmement ces situations, on découvre souvent autre chose : des lacunes d’apprentissage, des émotions envahissantes, ou une confusion dans la communication.

Voici quelques exemples concrets pour t’aider à faire la différence entre un chien « qui n’écoute pas » … et un chien qui ne peut pas (encore) réussir.

1. Mon chien tire en laisse : il est têtu ?

Golden Retriever têtu portant un harnais tire sur sa laisse dans une rue urbaine, entraînant son maître visiblement en difficulté.

C’est l’un des comportements les plus fréquemment qualifiés de « têtus » … et pourtant !

Un chien qui tire en laisse :

  • ne cherche pas à te dominer,

  • ne te défie pas volontairement,

  • ne se moque pas de toi…

Il répond simplement à un apprentissage absent ou incomplet, ou à une émotion trop forte (excitation, frustration, peur de l’environnement, hypervigilance…).

Marcher en laisse détendue n’est pas naturel pour le chien. Il faut lui apprendre, étape par étape :

  • à gérer sa frustration,

  • à se réguler émotionnellement,

  • et à comprendre que ne pas tirer lui permet d’avancer.

Tu veux apprendre à travailler la marche en laisse sans tension ? Je propose des séances spécifiques en situation réelle

2. Mon chien ne revient pas au rappel : il me teste ?

Un rappel non respecté est souvent vécu comme un affront personnel. Et pourtant…

Un chien qui ne revient pas :

  • Peut être absorbé par un stimulus plus fort (odeur, congénère, gibier),

  • Peut avoir peur de revenir s’il a déjà été grondé,

  • Peut ne pas associer le mot « viens » à une expérience suffisamment positive.

Le rappel, comme tout apprentissage, se construit progressivement, dans des contextes simples, puis avec distractions, puis en liberté. Et surtout… il doit être systématiquement renforcé.

Revenir vers son humain doit toujours être une excellente nouvelle pour le chien, pas une punition déguisée.

3. Mon chien ne s’assoit pas quand je lui demande : il fait exprès ?

Là encore, creusons un peu :

Ton chien ne s’assoit pas. Mais :

  • Le sol est peut-être glissant, chaud, humide ou inconfortable,

  • Il a peut-être mal quelque part (hanche, dos, genou),

  • Il est peut-être distrait, stressé ou confus sur ta demande,

  • Il a peut-être appris à s’asseoir dans un autre contexte, mais pas ici.

Un chien ne généralise pas spontanément un comportement appris à la maison à d’autres lieux. Il faut lui enseigner ce comportement dans différents environnements, avec différents types de renforcement, et surtout tenir compte de son état émotionnel et physique.

Je t’aide à distinguer les blocages physiques, émotionnels et éducatifs lors d’un bilan comportemental personnalisé

4. Mon chien saute sur les invités : il est mal élevé ?

C’est une situation courante qui génère gêne, agacement, voire honte… Pourtant, un chien qui saute est souvent simplement mal guidé.

Il saute :

  • parce qu’il est joyeux et ne sait pas comment le montrer autrement,

  • parce qu’il a été involontairement renforcé (les gens rient, le touchent, lui parlent),

  • parce qu’il n’a jamais appris une autre stratégie pour gérer l’excitation.

Un chien ne peut pas « deviner » qu’il ne doit pas sauter. Il faut lui enseigner un comportement alternatif (comme aller sur un tapis ou attendre assis), et l’y guider calmement, avec constance.

Et non, ce n’est pas de l’impolitesse : c’est un manque de clarté et de cohérence dans l’environnement.

5. Mon chien grogne quand je m’approche de lui : il est ingrat ?

Un chien qui grogne ne fait pas preuve de mauvaise volonté, ni d’irrespect. Il communique. Il exprime un inconfort.

Le grognement est un signal d’alerte, pas un acte agressif en soi. C’est une façon pour ton chien de dire :

  • « Je ne suis pas à l’aise. »

  • « Je ne veux pas être touché ici. »

  • « Ce que tu fais me dérange. »

Le punir pour cela, c’est faire taire l’alarme sans éteindre l’incendie.

Un chien qui ne peut plus grogner… mordra sans prévenir.

La bonne posture ? Écouter, identifier la source de l’inconfort, et chercher à la résoudre avec l’aide d’un professionnel si besoin.

En résumé

Derrière chaque comportement perçu comme de la « désobéissance », il y a un message, un besoin, ou une limite.

Le rôle du gardien n’est pas de « corriger » son chien par réflexe, mais de :

  • l’observer,

  • le comprendre,

  • et l’accompagner dans son apprentissage et son équilibre.

Ton chien n’est pas têtu. Il est en train d’apprendre, à son rythme, avec ses émotions, son vécu, et ta guidance.

Construire une relation basée sur la compréhension

Depuis le début de cet article, une idée revient comme un fil rouge : ton chien n’agit pas contre toi il agit comme il peut, avec ce qu’il comprend et ce qu’il ressent. À partir de là, une nouvelle posture devient possible : celle d’un gardien qui ne cherche pas à commander, mais à collaborer, à guider, à respecter.

Construire une relation saine et durable avec ton chien ne repose pas sur l’obéissance aveugle, mais sur la compréhension mutuelle, la clarté, et la sécurité émotionnelle.

1. Ce que ton chien a besoin de savoir

Ton chien a besoin :

  • de repères stables : des consignes claires, toujours les mêmes ;

  • de cohérence : des réactions justes et prévisibles de ta part ;

  • de réassurance émotionnelle : savoir qu’il peut te faire confiance, même quand il a peur ou qu’il échoue ;

  • et de valorisation : sentir qu’il est utile, compris, et félicité quand il réussit.

Il ne veut pas te défier. Il veut comprendre comment bien faire.

2. Ce que toi, tu gagnes en adoptant cette posture

Quand tu choisis la compréhension plutôt que l’autorité, tu gagnes bien plus que des comportements obéis :

  • Tu construis une communication fluide, fondée sur l’observation et l’adaptation,

  • Tu développes une relation de confiance réciproque,

  • Tu fais de ton chien un partenaire volontaire, pas un exécutant craintif,

  • Et tu réduis considérablement les tensions et les frustrations au quotidien.

Une relation basée sur la compréhension, c’est une relation où l’on avance ensemble, même quand c’est difficile. Où chaque échec devient une opportunité d’apprentissage. Où l’on prend le temps de progresser, sans juger ni brusquer.

3. Créer un lien sécurisant, jour après jour

La compréhension ne se décrète pas, elle se construit au fil des jours :

  • par des routines rassurantes,

  • des moments partagés sans but éducatif (balades libres, jeux doux, détente ensemble),

  • une attention sincère portée aux besoins du chien (physiques, cognitifs, émotionnels),

  • et une volonté de toujours ajuster sa posture plutôt que de chercher à contrôler.

En éducation bienveillante, ce n’est pas le résultat immédiat qui compte : c’est la qualité du chemin parcouru ensemble.

4. Et si la clé, c’était l’alliance, pas le contrôle ?

Et si on arrêtait de penser en termes de domination, de hiérarchie, de « chef de meute » ?
Et si on construisait, à la place, une véritable alliance avec notre chien ?

Une alliance dans laquelle :

  • tu apprends à être un repère, pas un chef ;

  • ton chien apprend à te faire confiance, parce que tu es juste et lisible ;

  • et tous les deux, vous formez un duo qui s’adapte, communique, et évolue ensemble.

Cette relation-là ne se fabrique pas avec des ordres secs, mais avec :

  • du temps,

  • de la curiosité,

  • de la bienveillance,

  • et de la patience.

Chez Hirokiyo, je t’accompagne pour construire cette alliance avec ton chien. À travers des séances personnalisées, des observations fines, des outils pédagogiques concrets et une posture d’écoute mutuelle, tu pourras transformer ta relation avec ton chien durablement.

Parce que ton chien n’est pas têtu :
il t’attend. Il attend d’être compris. Il attend d’être guidé. Il attend d’être respecté dans ce qu’il est, pour mieux t’accompagner dans ce que tu es.

Conclusion : et si on arrêtait de dire que ton chien est têtu ?

Ce que nous prenons pour de la mauvaise volonté est très souvent un appel à mieux se comprendre.

Ton chien veut bien faire.
Il a juste besoin que tu sois un peu plus pédagogue, un peu plus clair·e, et beaucoup plus patient·e.

Je t’aide à y parvenir, pas à pas.
Et je t’accompagne vers une relation plus fluide, plus juste, plus joyeuse.


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